La rencontre avec Gina s’est faite à l’occasion d’un stage d’équi-attah en juillet 2017. Au détour d’une conversation, j’ai appris qu’elle accueillait des stagiaires longues durée pendant l’année scolaire. Moins d’un mois plus tard, je m’engageais pour l’année 2018-2019.

Mais pourquoi elle ?

J’ai appris l’équitation aux côtés de poneys attachés 24h/24, qui mordaient, ruaient et enchainaient les cours pendant des heures. Je suis aujourd’hui propriétaire notamment d’un cheval de 18 ans qui a beaucoup souffert à cause des humains qui ‘savaient’. Le chemin parcourut a donc été long et je cherche aujourd’hui une approche qui prend en compte l’humain et le cheval et surtout, surtout, qui ne se voile pas la face par un discours pseudo éthologique ou anthropomorphique.

La rencontre avec Gina m’a donné envie d’approfondir, à ses côtés, la manière dont elle envisage l’équitation. J’ai donc déménagé, mes équidés et moi-même, pour un total dépaysement.

Là-bas, les journées étaient rythmées par une mise en jambe via le ramassage des crottins, l’observation du travail personnel de Gina, la séance quotidienne avec mon cheval ou un des siens et éventuellement, l’observation de ses cours. J’ai également participé à des stages avec des intervenants extérieurs, des demi-journées de stage en groupe avec Gina, etc. En bref, pas le temps de s’ennuyer.

Le souvenir depuis mon retour est la présence quotidienne de la lumière (vu de la Belgique, ce n’est pas difficile…), mais surtout, plein de souvenirs de sensations simples, mais tout simplement exceptionnelles.

Comment expliquer la sensation extraordinaire de mon cheval, impossible à ralentir, qui propose une foulée lente et ample au trot. Comment expliquer ces bulles de lumière qui éclatent lorsque j’ai ressenti le mécanisme du départ au galop à partir du pas sur le dos de Bussy. En bref, ce stage se vit, plus qu’il ne se raconte, ce que je souhaite à tous les passionnés en chemin avec les chevaux.

Aujourd’hui, j’ai matière à travailler mon cheval tant au sol que sur son dos, en extérieur ou dans le rectangle d’une piste. Mon cheval se porte également mieux qu’avant son séjour en France, je peux détecter chez les personnes que j’accompagne des freins posturaux et leur donner quelques conseils simples qui les transforment, je vois les chevaux évoluer plus légèrement, leur posture s’améliore.

En conclusion, je me suis promis, ainsi qu’à ma tribu, de continuer à faire de mon mieux pour continuer à apprendre afin d’être au plus juste avec eux. Je pense que c’est le moins que je doive faire.